Aphorismes spirites
Sous ce
titre, nous donnerons de temps en temps des pensées détachées qui résumeront,
en peut de mots, certains principes essentiels du spiritisme.
I. Ceux
qui croient se préserver de l'action des mauvais Esprits en s'abstenant des
communications spirites, sont comme ces enfants qui croient éviter un danger en
se bandant les yeux. Autant vaudrait dire qu'il est préférable de ne savoir
lire ni écrire, parce qu'on ne serait pas exposé à lire de mauvais livres ou à
écrire des sottises.
II. Quiconque
a de mauvaises communications spirites, verbales ou par écrit, est sous une
mauvaise influence ; cette influence s'exerce sur lui, qu'il écrive ou
qu'il n'écrive pas. L'écriture lui donne un moyen de s'assurer de la nature des
Esprits qui agissent sur lui. S'il est assez fasciné pour ne pas les
comprendre, d'autres peuvent lui ouvrir les yeux.
III. Est-il
besoin d'être médium pour écrire des absurdités ? Qui dit que parmi toutes
les choses ridicules ou mauvaises qui s'impriment, il n'en est pas où
l'écrivain, poussé par quelque Esprit moqueur ou malveillant, joue le rôle de
médium obsédé sans le savoir ?
IV. Les
Esprit bons, mais ignorants, avouent leur insuffisance sur les choses qu'ils ne
savent pas ; les mauvais disent tout savoir.
V. Les
Esprits élevés prouvent leur supériorité par leurs paroles et la constante
sublimité de leurs pensées, mais ils ne s'en vantent pas. Défiez-vous de ceux
qui disent avec emphase être au plus haut degré de perfection, et parmi les
élus ; la forfanterie, chez les Esprits, comme chez les hommes, est
toujours un signe de médiocrité.